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Eiffage News
Eiffage: Clemessy installe des postes d’injection pour NaTran
NaTran, acteur clé du transport de gaz en Europe, s’adapte aux gaz renouvelables en raccordant le site BioNorrois de TotalEnergies à Fontaine-le-Dun (76), contribuant à la décarbonation du secteur énergétique.

11 millions de personnes possèdent une chaudière à gaz raccordée au réseau de distribution [FH1] et le gaz naturel est également utilisé dans nombre de process industriels. En dépit de toutes les actions de sobriété énergétique que l’on peut envisager, la moitié du gaz que l’on consomme actuellement sera encore consommée en 2050. Autrement dit, la consommation passera, dans le scénario le plus économes, de 417 TWh (à l’heure actuelle) à 250 TWh à horizon 2050.
Composant essentiel du mix énergétique français, le gaz naturel (méthane CH4) est souvent assimilé aux énergies fossiles, parce qu’il est extrait du sous-sol et que sa combustion dégage du CO2. Or, lorsqu’il est obtenu par la méthanisation de matières organiques (composée de restes végétaux et agro-alimentaires), le biométhane est bien un gaz renouvelable. « La fermentation de matière organique, durant environ 30 jours dans un espace confiné sans oxygène et à une température d’environ 40 °C, produit du biogaz : CH4 + CO2. Une fois débarrassé du CO2, le biométhane peut alors être injecté dans le réseau de transport. Ce gaz est considéré comme renouvelable, parce que le bilan carbone du biométhane produit par décomposition de végétaux est dix fois meilleur que celui du gaz naturel classique[1] », indique Pierre Michelet, directeur commercial industrie du gaz.
L’unité de méthanisation BioNorrois
À Fontaine-le-Dun (76), TotalEnergies Green Gases and LNG a construit une unité de méthanisation qui valorise la pulpe de betterave de la coopérative agro-industrielle Cristal Union en la mélangeant (à hauteur de 50 %) à d’autres intrants (lisiers, déchets agricoles et agroalimentaires) issus d’exploitations voisines. À terme, le biométhane ainsi produit par la société BioNorrois devrait permettre de couvrir les besoins énergétiques annuels de 30 000 habitants (150 GWh PCS de biométhane/an).
Aux abords du site, comme sur une cinquantaine de chantiers similaires en France, nos experts ont réalisé pour NaTran le poste d’injection containérisé qui permet d’analyser, de compter le gaz, de le filtrer et de l’odoriser pour lui donner son odeur caractéristique, avant de l’injecter dans le réseau de transport. Le terrassement et les enrobés du site de méthanisation BioNoirrois ainsi qu’autour du poste d’injection ont été réalisés par Eiffage Route.
Véritable interface entre le producteur de biogaz (TotalEnergies) et le réseau de transport français, nos équipes réalisent aussi bien des postes d’injection de biométhane, comme celui de Fontaine-le-Dun, que des stations de rebours. « Ces containers de contrôle-commande permettent de piloter des compresseurs servant à réinjecter le gaz en excès, des zones de distribution (réseau GRDF principalement) vers le réseau de transport NaTran. Ils contiennent, eux aussi, des analyseurs de gaz et des compteurs transactionnels développés par nos équipes et nécessitent des compétences en électricité, automatisme et instrumentation, semblables à celles que nous avons développées pour l’installation des postes d’injection », explique Pierre Michelet.
Stratégie bas carbone
La stratégie de la filière gazière consiste à utiliser toutes les filières d’intrants (biomasse) disponibles pour produire du biogaz, dont de la matière issue des Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), qui servent à ré-enrichir le sol entre deux cultures à destination alimentaire (type maïs). Les composteurs collectifs urbains présentent une autre source d’intrants, au même titre que les déchets de l’industrie agro-alimentaire.
En apportant leur contribution à la transition vers les gaz renouvelables, nos équipes Clemessy sont en phase avec les objectifs bas carbone du groupe Eiffage. « La production du biométhane est vertueuse à plus d’un titre. Tout d’abord, elle s’inscrit pleinement dans la transition énergétique et les objectifs bas carbone. Elle permet, ensuite, de réduire la dépendance gazière de l’Europe vis-à-vis d’autres pays, dont la Russie. Enfin, elle favorise l’économie circulaire en créant des emplois localement, en réutilisant une matière disponible à proximité et en produisant du digestat (ou engrais vert) qui est réutilisé directement sur le secteur », poursuit Pierre Michelet.
La filière gazière affiche des objectifs bas carbone ambitieux, puisqu’elle entend multiplier par cinq sa production de gaz renouvelables (tous procédés confondus) d’ici à 2030 —soit 20 % de la consommation totale actuelle—, et d’atteindre les 100 % de gaz renouvelables à horizon 2050.
[1] À titre de comparaison : 1 kWh de biométhane brûlé dégage 20 g de CO2, contre 200 g de CO2 pour 1 kWh de gaz naturel classique.
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