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SNCF : Jean-Pierre Farandou va remplacer Guillaume Pepy
Le patron de Keolis, filiale de la SNCF, a été choisi pour succéder à celui qui dirigeait la société de chemins de fer depuis 2008, selon « Le Figaro ».
Une page va se tourner à la SNCF. Depuis plusieurs semaines, rumeurs et doutes circulaient quant à l'identité du successeur de Guillaume Pepy à la tête du directoire de la SNCF. Emmanuel Macron a finalement tranché, en choisissant Jean-Pierre Farandou, le patron de Keolis, filiale de la SNCF, selon Le Figaro. L'information a ensuite été confirmée par un communiqué de l'Élysée. « Le président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer M. Jean-Pierre Farandou en qualité de président du directoire de la SNCF », a précisé la présidence, en soulignant que le président de la République avait « vivement remercié » Guillaume Pepy « pour son engagement à la tête de l'entreprise depuis plus de dix ans ».Emmanuel Macron a donc privilégié quelqu'un du rail pour prendre la tête de la SNCF. Ingénieur des mines, Jean-Pierre Farandou a en effet fait toute sa carrière dans le groupe, après avoir débuté comme chef de gare à Rodez en 1981. Comme le rappellent Les Échos, l'homme de 62 ans a géré notamment le lancement du TGV Paris-Lille ou encore du Thalys jusqu'à Bruxelles. « Je parle cheminot première langue », revendiquerait ainsi régulièrement Jean-Pierre Farandou.
Les doutes d'Emmanuel Macron
Pourtant, initialement, il ne faisait pas partie des premiers choix d'Emmanuel Macron. Celui-ci aurait voulu quelqu'un d'extérieur à l'entreprise. Mais cela aurait été impossible financièrement. Jean-Pierre Farandou s'est finalement imposé face à un autre candidat, Patrick Jeantet, le PDG de SNCF Réseau. Pourtant, à la différence de ce dernier, il ne figurait pas dans la short-list établie durant l'été. Un des critères initiaux était en effet celui de l'âge. Le futur patron de la SNCF devait pouvoir réaliser deux mandats. Or, Jean-Pierre Farandou, âgé de 62 ans, n'en aura pas le droit.
Son profil maison aura finalement été décisif pour le chef de l'État, alors que les syndicats pourraient se faire entendre face au gouvernement qui veut en finir avec les régimes spéciaux, comme celui de la SNCF. Il était devenu en août 2012 patron de Keolis, filiale qui a réalisé l'an dernier près de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Très ouverte sur l'international, Keolis est rompue aux appels d'offres – une expérience qui sera certainement utile avec l'arrivée de la concurrence dans le ferroviaire. Le groupe SNCF compte 270 000 salariés dans le monde et génère un chiffre d'affaires de 33 milliards d'euros.
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