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Le chantier du train autonome a débuté chez Alstom
Depuis le début de ce mois de septembre, le chantier du projet de train de fret autonome s’est installé dans les ateliers d’Alstom à Belfort. Les premiers essais « dynamiques » sont programmés dès le mois de novembre.
Un train de fret sans conducteur. C’est ce à quoi aspire la SNCF à l’horizon 2023 avec la réunion au sein d’un consortium de plusieurs entreprises, dont Alstom. Le projet a pris une tournure concrète au début de ce mois avec l’arrivée d’une locomotive BB27000 dans les ateliers belfortains d’Alstom.« Nous allons lui enlever les lests, le capot du toit, deux blocs. Ensuite, nous allons replacer une armoire destinée à accueillir toute l’électronique », explique Yves-François Wolffhugel, responsable du projet ATO (pour Automatic Train Operation, autrement dit le pilotage automatique des trains) FRET Belfort. Dans cette première étape, il s’agit de « configurer la locomotive » et de réaliser un précâblage qui demande « le rajout de 600 câbles ». « Mais ce travail sur le physique du train ne représente qu’entre 20 et 30 % des travaux », remarque encore le responsable.
Premiers essais à Belfort
Le chantier va se poursuivre durant trois ans au rythme d’une étape tous les trimestres. Ainsi, les premiers essais dynamiques sont programmés en novembre « Il s’agira alors de commander l’accélération, le freinage, la mise en mouvement automatique. Ensuite, différentes versions seront mises à l’essai : le réveil de la locomotive, le suivi des instructions », précise Yves-François Wolffhugel. « Ce sont des essais légers sur de courtes distances et à faible vitesse. Ils seront réalisés sur la voie 51 qui se trouve à Belfort », complète Romuald Gicquel, directeur du site Alstom Belfort. « Les suivants seront réalisés directement sur des voies SNCF. »
Ce chantier ancre ainsi le site de Belfort encore plus dans le domaine de l’innovation avec une équipe dédiée sur le sujet. « Trois personnes sont en continu sur ce projet. Et en fonction des évolutions et des besoins de ce chantier, jusqu’à 15 personnes seront mobilisées », remarque Yves-François Wolffhugel.
S’il existe déjà des métros sans conducteurs, ils circulent dans un circuit fermé. « Dans le cas du train, on conçoit une automatisation dans un circuit ouvert où l’on enregistre des intrusions, des dangers imprévus », souligne Romuald Gicquel. « Il s’agit de concevoir une intelligence qui prend en compte tout l’environnement autour d’elle. » Pour la SNCF, le train autonome permettrait de « faire rouler plus de trains, et offrir plus de fluidité et de régularité ». « Nous savons qu’en la matière la demande est forte », conclut Romuald Gicquel.
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